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Micro-nouvelle 6 : "Société et Perception" - L'Encre Rebelle

Théo travaillait dans une agence de communication où les mots servaient à vendre, convaincre, manipuler. Chaque jour, il écrivait des textes qui ne lui ressemblaient pas, pour des produits auxquels il ne croyait pas.

Le soir, il rentrait chez lui et écrivait autre chose. Des textes qui questionnaient, qui dérangeaient, qui révélaient. Il écrivait sur cette société qui transformait tout en marchandise, même les mots. Sur ces algorithmes qui décidaient ce qu'on devait lire, penser, désirer.

Ses textes circulaient sur des blogs confidentiels, dans des revues underground. Peu de gens les lisaient, mais ceux qui les lisaient se sentaient moins seuls. Ils découvraient qu'ils n'étaient pas les seuls à questionner, à douter, à rêver d'autre chose.

Un jour, Théo décida de franchir le pas. Il quitta son travail et créa un média indépendant. Pas pour devenir riche ou célèbre, mais pour prouver qu'on pouvait écrire autrement. Que les mots pouvaient éclairer plutôt qu'aveugler, libérer plutôt qu'enchaîner.

Son premier article parlait de la responsabilité de l'écrivain dans une société de l'information. Il y expliquait que chaque mot publié était un choix politique, un acte de résistance ou de soumission.

Les réactions furent mitigées. Certains l'accusèrent d'être utopiste. D'autres le remercièrent de dire tout haut ce qu'ils pensaient tout bas.

Théo comprit qu'il avait trouvé sa voie. Écrire pour réveiller les consciences, pour offrir des perspectives nouvelles, pour rappeler que la société n'était pas une fatalité mais une construction humaine qu'on pouvait transformer.

Un mot à la fois.


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